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La Table de concertation des groupes de femmes de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine s’actualise et change de nom

Le 19 juin dernier, la Table de concertation des groupes de femmes de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (TCGFGÎM) est devenue la Table de concertation féministe Gaspésie-Iles-de-la-Madeleine (TCFGÎM). En formule 5 à 7, une célébration était organisée à la Sarcelle, à Gaspé. Deux artistes des Ateliers À travers ont sérigraphié des t-shirts féministes en direct. Plusieurs dizaines de personnes étaient sur place pour célébrer cet événement en compagnie des travailleuses et des membres de la Table.

Depuis sa fondation en 1997, la Table était composée exclusivement de groupes de femmes, c’est-à-dire de maisons d’aide et d’hébergement, de centres d’actions et de lutte aux violences à caractère sexuel, ainsi que de centres de femmes. Or, plusieurs groupes mixtes travaillent également sur des enjeux féministes.

Le 30e anniversaire de la Table arrivant à grands pas, ses membres ont souhaité célébrer l’histoire de l’organisation et préparer son avenir. Afin de représenter les différents visages du mouvement féministe régional, mais afin surtout de mieux prendre en compte les réalités multiples vécues par les femmes et les personnes qui vivent des oppressions basées sur le genre, la Table a commencé il y a quelques années une grande réflexion sur le féminisme qu’elle incarne.

Plusieurs femmes sont moins représentées depuis des décennies au sein du mouvement féministe majoritaire, autant en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine, qu’ailleurs au Québec. C’est le cas par exemple des femmes de la diversité sexuelle et de genre, des femmes anglophones, des femmes issues de l’immigration, et plusieurs autres encore. Nastassia Williams, coordonnatrice de la Table, affirme : « Ce sont des questions qu’on voit émerger à plusieurs endroits en ce moment. Nous sentons que nous avons la responsabilité de nous questionner, de chercher à éclairer nos angles morts. C’est essentiel qu’on ne laisse aucune femme derrière ».

La Table travaille du même coup à faire de ses espaces des lieux où toutes peuvent participer. Madame Williams renchérit : « Nous sommes bien conscientes que c’est une démarche qui sera longue, imparfaite et qui devrait être bonifiée en cours de route, mais les membres sont unanimes : il faut créer un espace où toutes les femmes peuvent venir avec leurs perspectives et leurs préoccupations ». Camille Chiasson, intervenante-animatrice à Femmes en mouvement et administratrice de la Table, ajoute : « Humblement, je crois qu’avec cette façon de faire, on tend vers un féminisme le plus intersectionnel possible et ça me rend heureuse d’en faire partie ».

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