Mobilisation contre les violences patriarcales et les féminicides qui s’accumulent
Le jeudi 10 octobre dernier, la Table a organisé une action-éclair de hurl-o-thon à la suite du meurtre de Linda Benoit, tuée le 6 octobre à Ste-Catherine par un homme bien connu des services policiers. Quelques dizaines de personnes se sont tenues sur la 132, à l’intersection du boulevard Grand-Pré à Bonaventure. Face au 20e féminicide survenu dans la province, elles souhaitaient alerter la population et dénoncer l’inaction et le silence du gouvernement face à l’ampleur des féminicides. Il est urgent de protéger les femmes.
Les féminicides : des violences banalisées et normalisées
Les meurtres de femmes et de filles par un conjoint ou un ex-conjoint font partie d’un continuum de violences normalisées et banalisées. Ces violences envers les femmes et les filles sont le fruit d’un rapport de domination des hommes sur les femmes que la société tolère. Les femmes aux intersections de plusieurs systèmes d’oppression tels les femmes immigrantes, les femmes autochtones, celles en situation de handicap, les jeunes femmes, les personnes trans, les femmes âgées, en situation d’itinérance, en situation de dépendance économique, et les femmes que la société racise sont parmi les plus à risque de subir une ou plusieurs formes de violences, elles sont surreprésentées dans les victimes de féminicides.
Pas une de plus
Il faut refuser de baisser les bras et d’accepter que d’autres femmes soient agressées, violentées, tuées. Les solutions pour mettre fin aux violences sont multiples: augmentation du financement en prévention, en accompagnement et en hébergement des femmes victimes de violences conjugales et sexuelles, formations obligatoires et continues sur la violence conjugale et le contrôle coercitif pour toutes les personnes intervenant auprès des femmes et des enfants, éducation à des modèles de relations basés sur l’égalité, déconstruction des discours qui banalisent les violences et adoption d’approches qui reposent sur la responsabilisation des agresseurs. « 20 féminicides en à peine plus de 9 mois… Tragiquement, cette épineuse et douloureuse réalité ne s’essouffle pas, et ce malgré les nombreuses mesures gouvernementales mises en place. Comme quoi il reste encore beaucoup à faire pour garantir la sécurité des femmes! Rappelons que les maisons d’aide et d’hébergement sont accessibles 24 h/24, 7 jours/7, et que chaque année, elles sauvent des vies! » précisent Monic Caron et Nancy Gough, co-porte-paroles de L’Alliance GÎM des maisons d’aide et d’hébergement.
Merci à toutes les personnes qui se sont jointes à nous hier pour HURLER notre colère contre les féminicides qui s’accumulent, les violences patriarcales qui persistent et l’inaction des gouvernements.